Territoires des CDT et du Grand Paris express : pas Ă  pas.

PAS A PAS, dans le CDT Versailles Grand Parc-Saint Quentin en Yvelines-Vélizy les objectifs communaux, intercommunaux et ceux de l’Etat en matière de logements se sont conjugués en respectant les objectifs à court terme des Plans Locaux de l’Habitat  des collectivités, les objectifs de la loi de Territorialisation des Objectifs de Logements, sous le contrôle vigilant des services de l’Etat. Le contrat a dégagé de nouveaux sites de projet et de nouvelles  opérations d’aménagement pour 10 000 logements supplémentaires aux  programmes prévus dans les PLH, autour des gares notamment.

Le contrat est actualisable  tous les 3 ans et il définit des perspectives d’actions communes à travers des « fiches actions » et des objectifs de réalisation des programmes de logements à échéance du CDT en 2030.

Pendant ce temps , les emplacements de gares se sont précisés, avec l’une d’entre elles perdue au passage  (celle de Saint Quentin université, abandonnée par recherches d’économies ) et la ligne 18 a fait l’objet de contestations sur les passages aériens restants par une population locale qui exige son passage en sous-terrain partout

Sur le reste du plateau de Saclay et notamment sur les deux sites des quartiers du Moulon et celui de Polytechnique plusieurs catégories d’intérêts sont difficiles à conjuguer: des intérêts très locaux ( riverains ), locaux ( niveaux communaux), intercommunaux, régionaux, nationaux , et internationaux.

Le système français de mille feuilles institutionnel est questionné,  l’exercice des démocraties participatives et représentatives également, comment faire une synthèse concertée et admettre le respect de sa mise en œuvre  dans le cadre des prérogatives attribuées par la loi aux différents échelons ?

L’harmonisation des politiques publiques  est une difficulté ( telle collectivité peut par exemple se sentir propriétaire de ses emplois, de ses entreprises et ne pas collaborer suffisamment  à un développement territorial plus global ) mais pas seulement, cette difficulté est particulièrement évidente et douloureuse dans la constitution du campus Paris Saclay, dont l’intérêt n’est pas seulement national , mais international ( premier cluster européen à figurer très récemment dans la cartographie des dix plus importants clusters mondiaux). Cette lisibilité mondiale  indispensable  à son attractivité est un premier objectif presque atteint mais peine à s’inscrire dans certaines caractéristiques physiques de compacités nécessaires.

Le campus se veut ainsi  atteindre une taille critique suffisante  ( environ 60 000 habitants, étudiants, enseignants chercheurs, et  autres emplois espérés ) sur les deux sites proches, ceux des quartiers de l’école polytechnique et du Moulon. Cette concentration de qualifications de haut niveau sur site favorise l’implantation des entreprises , mais beaucoup de résistances s’expriment pour construire peu.

Ce campus se veut urbain par opposition au modèle des campus français des années 60 construits hors des villes ( comme de nombreux grand ensembles dont on connaît les caractéristiques d’isolement ), mais des résistances s’opposent à construire des logements qui, outre que la région  en a besoin, font pourtant la vie en dehors des périodes scolaires et universitaires et qui doivent être en nombre suffisant pour faire vivre les commerces et services dont les résidents et employés  ont besoin.

Les activités  et les logements   doivent se développer autour des gares, rendre ainsi pleinement efficient le nouveau système de transport d’un point de vue « développement durable ». Les réponses aux  besoins en déplacements, en logements et en développement économique  appellent  cette mixité fonctionnelle  dans une certaine  densité pour réussir  « l’urbanité » attendue dans tous les sens du terme.